Ouf, il s’en est fallu de peu… L’année s’achève, et à l’heure du bilan, je l’ai échappé belle !
J’avais ambitieusement décrété que l’année 2008 serait « l’année du choix », et placé en tête de mes bonnes résolutions celle de choisir une voie à suivre après la quatrième année. N’ayant pas avancé d’un iota dans mes réflexions quand se pointa juillet, je commençais à avoir des sueurs froides quand vint finir septembre… Je m’accrochais à une suggestion fort opportune d’un proche (auquel je confère une autorité morale) comme on s’accroche à une bouée de sauvetage. Oui ! Par ici ! Je me noie ! Deux mois de réflexions supplémentaires m’auront permis d’opter pour cette solution. A la mi-décembre ! Résolution tenue. Décision prise. C’est évidemment à l’aune de cette nouvelle donne que je m’apprête à prendre des résolutions pour l’année 2009.
Mais avant, il convient bien entendu de faire le bilan de l’année achevée. Dieu que ces quelques lignes seront bien insuffisantes à rendre justice à cette année extraordinaire. 2008, c’était tout d’abord Nouvel An à une table sicilienne, une expérience unique et inoubliable. 2008, c’était le carnaval à Venise, et surtout, à Vérone. C’était un printemps à l’université de Sienne, un springbreak en Calabre, un week end à Rome, et Pâques en Sicile, avec ses processions des fêtes saintes et sa gastronomie divine (pour les papilles !). 2008, c’était Sienne, ses contrade, son Palio. Indescriptible jour d’euphorie et de tristesse. 2008, c’était la cour des grands à la rentrée, le club des blasés dépressifs. Mais c’était aussi Madrid (on a vu Roger Federer) et Paris. 2008 est passée si vite, et pourtant, elle fut bien remplie. Une année où pas un jour ne fut perdu. Et d’ailleurs, j’ai été bonne élève en 2008, si l’on se reporte aux résolutions prises :
Outre le choix de carrière (n#5), j’ai également, enfin et pour la première fois, réussi à tenir la n#7 : étudier REGULIEREMENT ! Il m’aura fallu plus de dix ans, mais ça y est, le concept de l’organisation personnelle, j’ai adopté. Et avec succès ! J’en veux pour preuve la réussite de mon premier semestre presque achevé (partiels mardi !). Je n’y aurais pas survécu sans une organisation rigoureuse assise sur un travail régulier. Quelle victoire, je n’en reviens pas moi-même. C’est du même coup la n#14 qui est également honorée : ne pas remettre au lendemain…etc.
Carton plein également dans les grands principes et les résolutions générales ; mais ça, c’est plus facile, bien sûr. Haut la main donc pour les n#1, 2, 4, 12, 13, 15, 16 et 17. C’est la deuxième année consécutive. Inutile donc de les reconduire : elles sont passées dans les habitudes…
On repassera en revanche pour la n#11 : je refuse toujours de communiquer mon numéro de téléphone fixe à quiconque (d’ailleurs, je ne le connais pas moi-même), je serre les dents pendant tout le trajet si je suis montée à l’avant d’une voiture, et je continue à chronométrer mon quotidien, recalculant mon emploi du temps à chaque déconvenue tel un GPS laissé allumé par inadvertance… « control-freak » en puissance, et toujours pas désamorcée. Peut mieux faire.
En langues étrangères, si l’objectif « 4 fluent » n’est pas atteint, j’en suis à « 3 fluent », ce qui n’est déjà pas mal (français non compris.) Objectif reconduit pour inclure la petite dernière d’ici à la rentrée prochaine.
Il reste la n#10. « Prendre le temps ». Diable, qu’elle est sérieuse, si son problème principal est de ne pas savoir « prendre le temps ». Le problème, en vérité, est autre. Il y a toujours, dans l’emploi du temps de l’étudiant, une part irréductible d’obligatoire. Ce qu’il « faut » faire, à peine de sanction. Devoir à rendre, examen à préparer, exposé, cours auxquels il faut assister, la liste est longue, et surtout, indéterminée. C’est un fait, les journées sont limitées, et le sont d’autant plus par les horaires d’ouverture pour le moins totalitaires des bibliothèques. On ne peut donc pas TOUT faire, au grand dam des perfectionnistes, et des bonnes volontés (les seconds étant plus nombreux que les premiers). Par « prendre le temps », j’entends arrêter de me facturer à moi-même le prix des contraintes imposées qui ne sont pas de mon ressort. Je ne peux pas faire mieux dans le temps imparti, parce que ce n’est pas une heure de boulot en plus ou en moins qui changerait quoi que ce soit à l’affaire : c’est une lecture en plus ou en moins qu’il faudrait. Ce que je ne peux pas faire, pour diverses raisons (bibliothèque pas ouverte, ou l’est pendant mes heures de cours, ou n’a pas l’ouvrage qu’il me faudrait, etc…). Prendre le temps, c’est redessiner la limite de la part d’obligatoire, sans culpabilité. Ne pas attendre d’être au bord de la crise de nerfs pour tout lâcher et aller faire 20 longueurs à la piscine « pour se défouler ». Ne pas attendre de lire sans plus distinguer les pages pour refermer le tout et partir au cinéma. Devant son frigo dégarni, ne pas choisir obstinément pâtes « parce que ça cuit vite » (plus vite je mange, plus vite j’y retourne) et prendre le temps de cuisinier.
2009, ce sera « prendre le temps » de faire tout ce que je remets constamment à un « plus tard » lointain, indéterminé, un « après ». Et au premier plan : lire et écrire. Lire, ces livres qui prennent la poussière sur mon étagère, récupérer entre leurs pages les marques pages abandonnés. J’avais promis de les finir « plus tard ». La plupart n’ont jamais été commencés. Ecrire. J’ai trop d’amitiés en suspens, qui n’attendent que d’être ravivées par une lettre spontanée, venant rompre le silence. Que deviens-tu ? Voilà qui je suis. Des semaines, des mois, parfois des années nous ont séparés. Autant de distances qu’il est aisé d’effacer d’un trait de plume. 2009, reprise de la correspondance. Je vais renflouer le capital de la Poste à moi toute seule.
2009 est une année charnière. Son premier semestre scellera la fin d’une époque. Son dernier trimestre, le début d’une autre. Si tout fonctionne, 2009 sera ma dernière année à Lille. Je veux me laisser le temps de la quitter. Le premier semestre sera tout naturellement consacré à la fin des études : tête dans le guidon, dernière ligne droite, on donne tout ce qu’on a. Plus que quelques mois à souffrir l’absurdité des évaluations et la contrainte scolaire gluée à l’enseignement. On y est, je vois le sommet. L’été sera une transition : objectif stage, fenêtre sur ce que pourrait (pourra ?) être un futur pas si lointain. Et la rentrée ? Inconnu total, épilogue d’une vie d’étudiante. Je ne sais pas. Je ne veux pas savoir. C’est une surprise ! 2009, année charnière, en réservera plus d’une, en dépit de mes tentatives désespérées de contrôle. Tant mieux ! Sinon, ce s’rait pas drôle…
Résolutions 2009
Titre I : Les Grands Principes
N#1 : Prendre des bonnes résolutions
N#2 : Les tenir.
N#3 : Prendre le temps !
N#4 : « Appuyez vous sur les principes, ils finiront bien par céder. » Oscar Wilde.
Avoir des principes, c’est bien. Savoir s’en détacher à l’occasion, lorsque les circonstances l’exigent, c’est mieux.
Titre II : Défis et Challenges.
N#5 : Soigner mes langues étrangères, écrit et oral : objectif 4 fluent.
N#6 : Trouver un stage en RH dans le privé pour l’été.
N#7 : Objectif Grand O : priorité studieuse pour le 1er trimestre 2009.
N#8 : Reprendre la plume.
Titre III : Prendre le temps.
Prendre le temps de lire. Tout ce qui me chante !
Prendre le temps d’écrire pour moi, et pour les autres : reprise de la correspondance.
Prendre le temps de faire du sport : ce n’est pas un passe-temps mais une exigence sanitaire. Non, je n’ai rien de plus important à faire que 20min de jogging ou une demi-heure de piscine. Alors exécution !
Prendre le temps de sortir : cinéma, théâtre, sorties culturelles sont des investissements (au propre comme au figuré !)
Prendre le temps de se faire plaisir : les soirées rock ne sont pas facultatives !!!
Prendre le temps de profiter de Lille et de la dernière année « étudiante » à Scpo. Il n’y aura pas de session de rattrapage… En 2009, une page se tourne. Attention, ça fait mal. C’est un livre que je ne relirai plus.
2009: année charnière…
2 commentaires:
Bravo pour le choix ! "Avoir des bagages c'est bien, savoir où les poser, c'est encore mieux" (Coluche)
Mais pourquoi ce côté dramatique de l'année 2009 ? C'est pas en 5 ans Sciences po Lille ?
Si, mais la cinquième année c'est le master : cours à Lille jusqu'en décembre, puis stage à partir de janvier 2010, là où le vent nous emporte... Et j'ai déjà décidé de ne pas rester à Lille !
En tête des sondages : Paris et Rome...ce sera selon les possibilités! La dinde ne perd pas le nord...
Enfin...le sud !!!
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